Journée Mondiale de la Justice Sociale - Action-Chômage appelle à lutter contre l’injustice
- Action-Chômage Côte-Nord
- 25 févr.
- 2 min de lecture

FORESTVILLE, le jeudi 20 février 2025 – Au sud de la frontière, le nouveau gouvernement a déclaré la guerre à un acronyme : « DEI ». Ces trois petites lettres désignent les mots diversité, équité et inclusion, que trop d’américains n’osent plus prononcer. Comme s’il s’agissait de mots « sales ».
Alors qu’au sein de l’appareil d’État et ailleurs dans la société américaine se déroule une véritable razzia anti-DEI, anti-immigrants et anti-choix, on se demande si le Canada ne risque pas de glisser sur la même pente. Line Sirois, directrice générale d’Action-Chômage Côte-Nord, croit que le dérapage est déjà bien amorcé au pays. C’est ce qu’elle a affirmé lors d’une manifestation organisée dans le cadre de la Journée mondiale de la justice sociale par la Table des groupes populaires de la Côte-Nord, tenue le jeudi 20 février à l‘église de Forestville.
Un constant va-et-vient
« Il y aura bientôt 22 ans qu’Action-Chômage Côte-Nord lutte pour les droits des travailleuses et travailleurs de l’industrie saisonnière, dit Line Sirois. Nous les aidons à naviguer dans les méandres de Service Canada et faisons entendre leurs revendications auprès des diverses instances politiques. En matière d’assurance-emploi, on a assisté, au fil des années, à un mouvement de balancier de la part des différents partis au pouvoir. De coupures en « mesurettes », de belles paroles en bris de promesses, les gouvernements n’ont eu de constant que leur inconstance.»
Une érosion accélérée

Mais selon Line Sirois, les vents changent au pays. Alimentés par la crise des tarifs, on entend de plus en plus d’appel à couper dans les programmes sociaux, à réduire les services à la population ou à mettre un frein à l’aide humanitaire. Pour les tenants d’une telle approche, il s’agit de contrer l’injustice commise envers le Canada par son voisin du Sud, en commettant d’autres injustices visant cette fois les groupes les plus vulnérables de la société. On assiste à une érosion accélérée des principes de diversité, d’équité et d’inclusion. On voit s’effriter les fondements mêmes de la justice sociale.
Pas question!
« Nous sommes sur une pente dangereuse, dit Line Sirois. Alors que s’annonce une tempête économique majeure, les spectres du chômage, des mises-à-pied, de l’inflation et de la récession se pointent à l’horizon. Et qui risque d’en souffrir le plus? Les chômeurs, les travailleurs, les jeunes familles, les aînés à petits revenus et bien d’autres encore. Tandis que nos gouvernements s’emploieront à adopter diverses mesures économiques pour contrer l’effet des tarifs, notre rôle en tant qu’organismes communautaires et groupes populaires sera de leur rappeler qu’ils sont au service de toute la population, pas seulement des entreprises et des grosses fortunes. Leur rappeler qu’ils travaillent pour NOUS, quels que soient nos revenus, notre statut d’emploi, notre genre, notre pays d’origine, nos croyances ou nos convictions! Leur rappeler que la justice sociale est un droit acquis au Canada, et qu’on ne saurait la remettre en question. »
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